Le bleisure, ou l’art de faire rimer business trip avec city trip

Le bleisure, ou l’art de faire rimer business trip avec city trip

17 april 2025

Autrefois bien distincts, le travail et les loisirs fusionnent de plus en plus, donnant naissance à une nouvelle manière de voyager : le bleisure, contraction de business et leisure. Cette tendance bouleverse non seulement les habitudes des voyageurs, mais aussi les pratiques de recrutement et d’organisation au sein des hôtels.

Le bleisure, un phénomène qui explose en 2025

Et la tendance s’est accélérée après le COVID : avec le développement du télétravail et du travail hybride, les frontières entre boulot et détente sont devenues floues. D’après TravelPerk, 81 % des voyageurs d’affaires pratiquent une forme de bleisure. Ainsi, 61 % des voyageurs incluent des activités de loisirs dans leur itinéraire, tandis que 41 % prolongent leur séjour pour s’accorder du temps libre en complément de leur voyage d’affaires.
Les destinations qui mixent business et plaisir ont la cote : New-York, Lisbonne, Barcelone, Paris, Bruxelles ou encore Berlin sont en tête, mais de plus en plus de villes secondaires (et moins chères) en profitent aussi. Le bleisure n’est pas qu’un buzzword : il impacte concrètement l’offre hôtelière.

Ce que recherchent les adeptes du bleisure :

• Une connexion Wi-Fi ultra fiable (pas négociable),
• Des espaces de travail calmes, voire des chambres transformables en bureau,
• Des services personnalisés (early check-in, late check-out, salle de sport, bien-être),
• Un environnement inspirant pour bosser autrement (cafés cosy, rooftops…),
• Et surtout : des expériences locales pour décompresser,

Exemple : à Bruxelles, le Cardo Hotel mise sur ses espaces de coworking et son spa rooftop pour séduire les « bleisure lovers ». À Paris, le Mob Hotel s’est imposé avec ses espaces hybrides, à la fois hôtel, lieu de travail et de vie.

Pourquoi le bleisure affecte aussi le recrutement ?

Cette évolution n’impacte pas seulement les offres et services proposés par les hôtels, mais aussi la manière dont les recrutement sont effectués dans le secteur. Les recruteurs, eux aussi, doivent évoluer : ils ne vendent plus seulement un poste, mais un cadre de travail aligné avec les nouvelles attentes des talents et des clients. Dans un hôtel “bleisure-friendly”, l’humain est au cœur de tout.

Les profils les plus recherchés ne sont plus uniquement ceux qui maîtrisent les codes de l’accueil classique. Ils vont davantage se porter sur :

• des candidats flexibles, capables de s’adapter à une clientèle multi-facette,
• une bonne connaissance des cultures digitales (coworking, nomadisme, flex-office…),
• une curiosité pour l’expérience client au sens large : tourisme, lifestyle, culture locale.

Le bleisure comme levier d’attractivité employeur ?

Proposer des postes dans des hôtels adaptés à ce nouveau mode de vie peut séduire une génération en quête de sens, d’expérience et de mobilité. Le mot “bleisure” est désormais un critère de recherche sur Booking.com et Airbnb for Work. Le bleisure n’est pas qu’un buzzword : il impacte concrètement l’offre hôtelière.