Le recrutement boomerang traverse la Belgique

Le recrutement boomerang traverse la Belgique

2 mai 2024

Une tendance est de plus en plus en vogue sur le marché du travail belge : l’effet recrutement boomerang. Selon une enquête réalisée récemment par nos confrères de chez Robert Half auprès de 1 500 répondants répartis sur les trois régions en Belgique, une statistique frappante est mise en lumière : 31 % des travailleurs interrogés envisageraient un retour chez leur ancien employeur.

Le recrutement boomerang, également connu sous le nom de « rehiring », est le processus par lequel une entreprise réembauche d’anciens employés qui ont auparavant quitté l’organisation. Longtemps considéré comme une pratique inhabituelle ou même déconseillée, le recrutement boomerang est devenu de plus en plus courant ces dernières années.

Comment expliquer ce phénomène ?

Tout d’abord, les relations entre les employeurs et les employés ont fortement évolué de nos jours. Le marché du travail s’avère rapide, compétitif et fluide, les professionnels cherchent souvent à explorer différentes opportunités pour développer leurs compétences et leur carrière. Pour certains, cela ne signifie pas nécessairement une rupture définitive avec leur ancien employeur. De nombreux travailleurs gardent un lien positif avec leurs anciennes entreprises et considèrent un retour comme une possibilité attrayante si les conditions sont favorables.

Du côté des entreprises, c’est l’effet de la valeur des « boomerangs » qui les interpellent. Les anciens employés ont déjà une connaissance approfondie de la culture d’entreprise, des processus internes et des attentes professionnelles. Leur réintégration peut donc parfois être plus rapide et nécessiter moins de ressources de formation que l’embauche de nouveaux candidats. De plus, les « boomerangs » peuvent apporter une perspective fraîche et des expériences externes précieuses qui enrichissent l’équipe.

Quelles pratiques mettre en place pour rétablir un climat de confiance ?

Le recrutement boomerang n’est pas une tendance à prendre à la légère car c’est aussi un sacré challenge. Les employeurs doivent évaluer en amont attentivement les raisons pour lesquelles un employé a quitté l’entreprise initialement et s’assurer que les problèmes sous-jacents ont été résolus avant d’envisager un éventuel retour. Il est également essentiel de maintenir une communication ouverte et transparente avec les anciens employés pour comprendre leurs motivations et leurs attentes.

Il reflète aussi l’évolution des relations entre les employeurs et les employés dans un marché du travail en mutation constante. En comprenant les motivations et les avantages potentiels associés à cette pratique, les entreprises peuvent tirer parti du potentiel des « boomerangs » pour renforcer leur équipe et leur culture d’entreprise.