L’entretien inversé : la révolution du recrutement

L’entretien inversé : la révolution du recrutement

13 septembre 2024

Traditionnellement, dans le cadre d’un entretien classique, c’est généralement l’employeur qui pose les questions, tandis que le candidat tente de convaincre par ses réponses. Mais face aux évolutions du marché du travail, une nouvelle technique est en train de se dessiner : l’entretien inversé.

1. L’entretien inversé : de quoi s’agit-il ?

Ce type d’entretien permet aux candidats de poser la majorité des questions à leur futur employeur, inversant ainsi les rôles de base. Cela permet au candidat de mieux comprendre la culture d’entreprise, les attentes et la manière dont l’équipe fonctionne au quotidien. Cette approche donne également à l’employeur l’occasion de voir comment le candidat se comporte dans une situation où il mène l’entretien, révélant des qualités comme la curiosité, la préparation et l’assertivité. Cette méthode, plus collaborative, donne au candidat les clés pour évaluer l’entreprise et ses valeurs, tout en permettant un échange plus équilibré entre les deux parties.

2. Pourquoi gagne-t-il en popularité ?

Avec la guerre des talents et les nouveaux standards de travail, les candidats ne se contentent plus de rechercher un emploi, mais une entreprise avec laquelle ils se sentent totalement en phase. L’entretien inversé leur offre une meilleure vision de ce qu’ils peuvent attendre de leur potentiel futur employeur. Il devient ainsi une stratégie efficace pour attirer des candidats de qualité, tout en renforçant la transparence.

3. Les avantages pour les employeurs

Pour les recruteurs, l’entretien inversé est un outil précieux pour mieux comprendre ce qui est important aux yeux des candidats et pour identifier leurs priorités et valeurs. Cela permet aussi de tester la capacité d’analyse et de communication du candidat. Un autre avantage est qu’il encourage les entreprises à améliorer leur propre communication interne et à ajuster leur présentation aux candidats potentiels.

4. L’entretien inversé : une pratique adoptée par des experts du recrutement

L’entretien inversé n’est pas seulement une tendance, il est aussi expérimenté par des professionnels du recrutement. L’École du Recrutement, par exemple, a intégré cette approche dès 2021 lors de plusieurs campagnes de recrutement. Selon eux : « Depuis le lancement de l’idée en interne en 2021, nous avons recruté à 3 reprises sur 3 postes différents : formation, marketing et service client. Un entretien inversé a été proposé aux finalistes dans chacun de ces processus. »

Ils mentionnent également que, bien que cette pratique n’ait pas toujours eu lieu, elle continue d’alimenter leurs réflexions sur l’importance de donner la parole aux candidats. Cela souligne l’intérêt croissant pour ce type de format, même chez les spécialistes du recrutement.

5. Les conseils de L’École du Recrutement pour réussir un entretien inversé

L’École du Recrutement, après avoir expérimenté l’entretien inversé dans plusieurs processus d’embauche, partage son retour d’expérience et ses bonnes pratiques. Voici leurs conseils pour intégrer ce type d’entretien de manière efficace :

Étape 1 : L’ajouter dans la procédure de recrutement

L’École du Recrutement recommande d’introduire l’entretien inversé en fin de processus, une fois les étapes d’évaluation terminées mais avant de faire l’offre finale. Cela permet de lever les objections du candidat, à l’instar de la méthode utilisée en vente pour répondre aux dernières questions du client potentiel.

Étape 2 : Établir des règles claires

Les règles de l’entretien inversé sont simples :

• Le candidat choisit jusqu’à deux personnes pour l’entretien (son futur manager, collègue, etc.).
• L’échange se déroule en présentiel ou en visio selon la préférence du candidat.
• Aucune question n’est interdite, qu’elle porte sur des détails pratiques ou des sujets plus stratégiques.
• L’entretien dure en principe moins d’une heure.

Étape 3 : Expliquer le concept aux candidats

Pour éviter que l’entretien inversé soit perçu comme une évaluation cachée, ils conseillent de bien expliquer aux candidats que cet échange vise à leur permettre de mieux évaluer l’entreprise et non l’inverse. Cela aide à créer une atmosphère de confiance et d’égalité.